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Actualités nationales

  • Peut-on se vanter d'être bien classé au palmarès de l'Argus Parlementaire ?

    miege-isf-payer.jpgJean-Michel Fourgous, le candidat UMP aux législatives sur notre 11ème circonscription des Yvelines, se vante d'être bien classé au palmarès de l'Argus Parlementaire ?

    En fait cet argus est le hit-parade des députés qui soutiennent les "Contribuables Associés", il suffit de lire les critères sur leur site :

    - participer à un rendez-vous parlementaire organisé par CA

    - voter pour une proposition de loi soutenue par CA,

    - soutenir l’amendement sur un office parlementaire de contrôle de la dépense publique

    - déposer une question écrite à la demande de CA

    - participer au Libre Journal des Contribuables sur Radio Courtoisie, qui se déclare elle-même "ouverte à toutes les droites, de François Bayrou à Jean-Marie Le Pen" !

    - répondre à une interview dans leur journal Le "Cri du contribuable", l'organe de ceux qui sont contre l’impôt, anti-socialiste et très à droite ...

    Car savez-vous ce que demandent ces "Contribuables Associés" ? L'allègement de l'ISF "nuisible", le contrôle de l'utilisation de l'allocation de rentrée scolaire, la fin du statut de la fonction publique jugé "monolithique et sclérosant", la suppression de la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Égalité (Halde) "inutile et trop couteuse" ... bref des propositions portées haut sur ce palmarès par quelques chantres du libéralisme pur et dur comme le député libéral-conservateur Lionel Luca, l'une des figures de la Droite populaire, Claude Gatignol, lobbyiste en faveur du gaz de schiste, ou encore le député homophobe Christian Vanneste, heureusement éliminé dimanche dernier ...

     

    dessin de Miege dans http://delitdimages.ndf.fr/

  • Mai 2012

    Monsieur le Président ou madame la Présidente

    A l'heure où je vous écris d'une main impatiente

    Je ne connais pas votre nom,

    Je ne connais pas votre camp,

    Mais permettez moi ce message, ça ne prendra pas longtemps.

    Je veux d'abord vous adresser toutes mes félicitations

    Vous venez de remporter la plus belle des élections

    Vous avez du batailler dur pour en arriver là

    Donner quelques mauvais coups et encaisser des coups bas

    Mais si vous avez atteint la plus haute des fonctions

    J'espère que ce n'est pas pour votre unique ambition

    Mais bien pour essayer et par tous les moyens

    De rendre une vie meilleure pour tous vos citoyens

    Car vous le savez mieux que moi

    Le plus dur est à venir

    Vous avez fait des promesses

    Il va falloir les tenir

    Des gens ont voté pour vous, une belle majorité

    Ne pas les décevoir sera la priorité

    C'est que malgré tout ce qu'on dit notre pays on l'aime

    On oublie pas la chance qu'on a mais on voit bien les problèmes

    Et c'est parce qu'on aime la France qu'on se doit d'être exigeants

    Si vous voulez notre confiance on ne pourra pas être indulgents

    Bien sur on vous attend pour que vous penchiez sur le cas

    De ceux qui souffrent, de ceux qui luttent, de tous ces gens qu'on entends pas

    Si vous vous montrez solidaire, c'est tout le pays qui va vous suivre

    Un pays qui tends la main est tellement plus beau à vivre

    Et si vous construisez l'avenir en vous occupant des enfants

    Offrir à tous le même espoir de devenir fort en devenant grand

    Il paraît que sur notre drapeau il y a le mot égalité

    C'est peut être avec ce mot que vous gagnerez notre respect

    On vous demande aussi de la franchise et un peu de sincérité

    Tant pis s'il y a moins de rêve, au moins y'aura de la vérité

    Ca serait bien qu'au moins une fois on prenne le peuple au sérieux

    La dessus vu vos prédécesseurs vous ne pourrez faire que mieux

    Et si pouviez aussi agir sur l'ambiance générale

    Moins de regards de travers et une France plus conviviale

    Toutes nos petites différences sont une richesse à sauvegarder

    Un pays multicolore est tellement plus beau à regarder

    Ayez la culture de l'humain plutôt que la culture du chiffre

    Ayez la culture de demain en misant sur l'altruisme

    Il paraît que sur notre drapeau il y a le mot fraternité

    C'est peut être avec ce mot que vous ferez notre fierté

    Ecrire au Président, ça pourrait paraître pompeux

    C'est juste pour que vous sachiez qu'on a envie d'y croire un peu

    Croire que ça peut marcher même si souvent on a des doutes

    Croire que ça peut changer parce là on fait fausse route

    Monsieur le Président ou madame la Présidente

    Si je vous écrit cette lettre d'une main exigeante

    C'est que vous êtes au sommet et franchement c'est la classe

    Mais laissez-moi vous dire que j'aimerai pas être à votre place

    Ca doit être chaud c'est que du stress, et de la pression à haute dose

    Et tous ces gens qui vous écrivent alors qu'ils connaissent pas grand chose

    Quoi qu'il en soit, moi je suis sincère dans ces remarques que je vous lance

    Maintenant c'est à vous de faire, la France vous regarde

    Alors, bonne chance !

     

    Grand corps malade



  • Des quotas en classes préparatoires ?

    logo_pqpm.jpgInvité par le Bondy Blog sur le thème de la jeunesse et des quartiers populaires, François Hollande, a proposé un quota minimum d'élèves de terminale passant en classe préparatoire : "Dans tous les lycées de France, quels qu'ils soient, une part des élèves de terminale devront aller dans les classes préparatoires aux grandes écoles sans qu'il y ait de système particulier.", a estimé M. Hollande.

    Ma première réaction a été de m'insurger, on allait encore taper sur les Grandes Ecoles, vouloir les supprimer comme Eva Joly, ou les fondre dans l'Université comme Vincent Peillon ? Non puisque notre candidat semblait vouloir au contraire ouvrir cette formation à davantage d'élèves.

    Et puis j'ai lu dans Le Monde que cette mesure est inspirée d'une proposition de loi défendue en 2005 entre autres par le député de l'Essonne Manuel Valls, qui proposait que "les meilleurs élèves de chaque lycée de France auraient un droit d'accès aux classes préparatoires aux grandes écoles et aux premières années des établissements qui sélectionnent à l'entrée (Instituts d'études politiques ou Dauphine par exemple)", en fixant le pourcentage de ces élèves à 6 %. Est-ce à dire que l'objectif est d'ouvrir des CPGE pour environ 40 000  élèves par an (6% des 650 000 qui présentent le baccalauréat ... en supposant que tous soient reçus !) ? Oui, mais voilà, on compte environ 81 000 étudiants inscrits en classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE), répartis en 2 années, soit presque exactement ce chiffre de 6 % ... alors élément de langage pour défendre la promotion plus large de l’égalité des chances ? ou bluff et effet d'annonce ?

     

    Tout d'abord dans ce débat sur les Grandes Ecoles, je fais une grande différence entre d'une part les VRAIES, celles qui recrutent sur concours et assurent des formations de haut niveau (le plus souvent bac + 5), que sont les écoles d'ingénieurs, les écoles normales supérieures (E.N.S.), certaines écoles de commerce et les écoles vétérinaires, et d'autre part la pléthore d'écoles qui ne sont en fait que des entreprises commerciales très onéreuses, d'un niveau de recrutement et d'étude parfois faible, et que beaucoup de monde confond à tord avec la première catégorie. Ce sont ces dernières qui poussent aujourd'hui beaucoup de monde à mettre tout dans un même panier et à vouloir jeter le bébé avec l'eau du bain !

    Dans les VRAIES Grandes Ecoles, il faut noter que les meilleures sont généralement des écoles publiques, dont les frais de scolarité sont nuls ou faibles. Et il faut dire même que pour les meilleures des meilleures de ces écoles, les élèves de Polytechnique, de l’ENA et de Normale Sup’ ne versent pas de frais de scolarité, mieux encore, ces étudiants perçoivent une rémunération ! En compensation, les élèves de ces établissements sont des fonctionnaires en formation qui s’engagent à servir l’Etat pour au moins dix ans. A défaut, ils doivent rembourser le coût de leur scolarité. Ce n’est pas vital pour la plupart des élèves issus de milieux favorisés, mais cela permet cependant à des élèves issus de milieux défavorisés de faire ces études. C'est vrai aussi que les diplômés de ces écoles étant très appréciés, beaucoup choisissent de partir tout de suite vers le privé, mais ils doivent normalement rembourser une partie des frais de scolarité, ce que l'Etat oublie souvent de réclamer, mais c’est de moins en moins facile d’y échapper … Notons d'ailleurs qu'il n'y a encore pas si longtemps l'Université avait un système équivalent, les "Instituts Préparatoires à l’Enseignement du Second Degré" ou IPES qui concernaient la formation des professeurs du second degré. Des étudiants étaient pré-recrutés par le concours des IPES et bénéficiaient pendant leurs trois années d’études, en échange d’un engagement à enseigner pendant dix ans au terme de ces études, d’un salaire de plein droit, qui, à l’époque, correspondait à un salaire d’enseignant en début de carrière. Ce système a permis à nombre de jeunes de pouvoir faire des études dans des conditions matérielles satisfaisantes depuis 1957 jusqu'en 1978 ! Cette idée a d'ailleurs été reprise récemment par le SNES-FSU (http://www.snes.edu/IMG/pdf/4_prerecrutements.pdf ) pour un pré recrutement des enseignants ...

    C'est également un paradoxe de voir les critiques souvent adressées aux personnes sorties de ces Grandes Ecoles, à qui on reproche de devenir des hauts fonctionnaires ! C’est oublier que les premières grandes écoles ont été créées par l'État au milieu du XVIIIe siècle, dans le but de recruter les meilleurs éléments pour fournir les cadres techniques et militaires des grands corps de l'État. Doit-on rappeler que les Ecoles le plus prestigieuses aujourd'hui ont été crées par les révolutionnaires la Convention pour "servir l'Etat" (Polytechnique en 1794, ...) ? Et que c'est l'ambition de la République d'ouvrir tous les postes à tous les citoyens avec pour seul critère de sélection leurs capacités et leurs talents, qui a trouvé son aboutissement dans la création de Classes Préparatoires ? Et enfin que l'organisation actuelle de l'enseignement - la petite école (primaire), le collège, le lycée et l'Université, avec ses 3 grades (baccalauréat, licence, doctorat) -  a été fixée en 1808 par l'Empire pour le moins devenu bourgeois et élitiste ... Cet enseignement "impérial" reprend à beaucoup d'égards les programmes de l'Ancien Régime, en premier lieu la théologie - catholique à Paris et en province, et protestante dans certaines villes de province- et philosophique. Napoléon conservera cependant la séparation de notre enseignement supérieur entre les facultés "académiques" d'une part et les grandes écoles "techniques" d'autre part, principalement à cause de son hostilité au matérialisme encyclopédique et à la philosophie des Lumières ... Napoléon est donc incontestablement responsable de la séparation de notre enseignement supérieur entre les facultés d'une part et les grandes écoles d'autre part.   Mais en fin de compte, la prépa n'est-elle pas le meilleur endroit pour voir que l'origine sociale ne permet pas de préjuger de la capacité d'un élève à réussir !

    C'est vrai qu'aujourd'hui, ces Ecoles ne fournissent plus seulement ces fameux cadres techniques et militaires de l'Etat, mais surtout un grand nombre de cadres et ingénieurs des grandes entreprises.

    Cela signifie-t-il que l'Université soit un second choix ? Je ne le pense pas !

    Le "modèle" éducatif français, Primaire, Secondaire ou Université,  est largement marqué par une approche déductive de la formation, où la découverte des concepts, la maîtrise des bases et des lois scientifiques précèdent la mise en application et les études de cas. Mais force est de constater que cette méthode n'est pas forcément bien adaptée à certains publics peu attirés par une approche trop poussée de la conceptualisation et de l’abstraction en tant que porte d’entrée de la formation. La formation des Grandes Ecoles propose l’association d’une approche plus inductive, où l’observation, l’expérimentation, la logique de projets et l’étude de cas constituent des facteurs de découverte et de compréhension des sciences.

    Les Grandes Ecoles ont également pour mission de proposer des formations professionnelles en parfaite cohérence avec les besoins du monde du travail, permettant une insertion professionnelle rapide des jeunes, alors que les Universités ont celle de former la grande masse des chercheurs et la quasi totalité des enseignants. Et au moment où l'on voit l'importance de la recherche, de l’innovation, ne peut-on pas plutôt penser en termes de complémentarité que de concurrence ou d'opposition ? Les entreprises ne s'y trompent pas et développent de plus en plus des partenariats avec des chercheurs.

    Je sais bien que cela fait frémir nombre de personnes attachées à l'indépendance de l'Université, qui craignent ainsi de s'allier avec le Diable ! Mais quand on sait que le succès de nos entreprises, quelle que soit leur taille est souvent lié à son innovation et à sa différenciation par rapport aux concurrents aussi bien dans le domaine des produits, des services ou des procédés, celles-ci ne peuvent trouver de solutions face à ces défis que dans un partenariat dynamique avec une unité de recherche universitaire. Il en va de la réussite de notre économie !

     

    Mais revenons aux classes préparatoires : le problème n'est pas REELLEMENT celui d'un quota, car "normalement" tout le monde peut accéder à une classe prépa si les notes le permettent. En fait beaucoup de jeunes et leur famille ne prennent pas le choix d'une CPGE pour diverses raisons que je donne ici dans le désordre, sans faire de priorité, ni prétendre être exhaustive :

    • un blocage psychologique : vais-je réussir ? vais-je m'intégrer ? peur d'un milieu qu'on ne connaît pas ... c'est vrai que les enfants des milieux défavorisés sont sous-représentés dans les CPGE et cela même à niveau scolaire égal. Beaucoup de ceux qui pourraient s’y épanouir n’y vont pas, soit parce qu’ils en apprennent l’existence trop tard, soit tout simplement parce qu’ils ne peuvent pas imaginer y aller. Certains élèves réussiront en prépa et ne peuvent qu’échouer à l’université, c’est l’inverse pour d’autres. Avoir deux systèmes différents adaptés à des profils différents est une grande chance, malheureusement mal exploitée. La mesure préconisée par François Hollande est donc positive dans le sens où elle pourrait signaler à certains élèves qu’ils peuvent envisager cette voie et que ca peut - et non pas doit - leur correspondre. D'où une nécessité d'inciter, voire d'obliger chaque élève de lycée général et technologique à venir au moins une fois dans un établissement d’enseignement supérieur lors de journées "portes ouvertes" pour lui faire découvrir ses futurs possibles et l’aider à construire son projet personnel. L'influence des parents et des enseignants dans le choix est également très fort, aussi faut-il faire connaître davantage cette filière aux parents de milieux peu aisés et aux enseignants où peu sont passés par la prépa. Il faut en particulier permettre aux enseignants du secondaire de mieux connaitre les pratiques pédagogiques et les attentes de l’enseignement supérieur au travers de journées de formations, et d’équipes associant les enseignants des deux composantes. Enfin, il faut avoir un souci très spécifique pour les élèves brillants d’origine modeste, qu'ils se dirigent ensuite vers une Université ou une Grande Ecole, en créant si nécessaire des soutiens spécifiques, comme le faisaient autrefois les "hussards noirs de la république". Il existe dore et déjà des dispositifs de rattrapage des écarts scolaires du secondaire et des stages ("préparons la prépa") et écoles d’été ont été créés pour faciliter la transition en classe préparatoire aux grandes écoles. Ces dispositifs doivent être bien sûr amplifiés.

     

    • La peur de ne "rien avoir" au bout de 2 ou 3 ans de prépa, alors que dans les filières scientifiques, il y a plus de places en écoles que d'élèves qui se présentent ! Tout le monde a donc 100% de chance d'intégrer une école après une prépa ... même si ce n'est pas une des plus prestigieuses ... les autres sont très bien aussi ! Et comme à peu près 100% des étudiants intégrant une Grande Ecole en ressortent diplômés, On peut dire que la quasi-totalité des élèves choisissant une CPGE auront un diplôme en bout de course ... ce qui est loin d'être le cas d'un bachelier rentrant à l'Université ! Pourtant cette peur d'un échec amène souvent les étudiants et leurs familles à choisir un IUT, un BTS ou une formation en Université, quitte ensuite à intégrer ces écoles par des voies parallèles. Ce qui fait qu'aujourd'hui seulement 38,5% des étudiants les intégrant sont aujourd'hui issus de classes préparatoire (enquête qu'a publié la Conférence des grandes écoles en 2012 sur "Les voies d’accès aux Grandes Écoles de la CGE : diversité des origines et des profils" - http://www.cge.asso.fr/presse/CGE_Enquete-Passerelle-2011_BAT_bdef.pdf ). Il faut donc bien sûr améliorer l'accès aux CPGE, mais aussi réformer l'organisation de l'ensemble de notre système d'enseignement supérieur afin de créer davantage de passerelles entre Université et Grandes Ecoles, comme le préconise d'ailleurs François Hollande (http://francoishollande.fr/dossiers/francois-hollande-a-nancy-pour-parler-d-enseignement-superieur/ ). Tout le monde y gagnera ! L'Université qui verra là un débouché professionnel pour ses diplômés qui ne voudraient pas faire d'enseignement ou de recherche, ou qui voudraient valoriser et investir cette recherche sur le plan pratique, les Grandes Ecoles qui permettront à leurs élèves de parfaire à l'Université leurs connaissances fondamentales et d'y améliorer leur compréhension des théories et des concepts. Et pourquoi pas la mise en place de doubles diplômes grande école – université ?

     

    • Enfin on ne peut pas parler classes préparatoires et Grandes Ecoles sans parler des conditions matérielles des élèves et des étudiants. Chacun sait que le fossé des inégalités se creuse dans notre pays dès le plus jeune âge. Il faut donc tout d'abord améliorer les conditions des élèves, particulièrement ceux des régions rurales, souvent pénalisés par leur isolement et la rareté de l'offre culturelle, ou aussi ceux des "quartiers" qui ne bénéficient pas toujours des mêmes conditions qu'à Neuilly ou à Versailles ... d'où entre autre un besoin de création d'internats-foyers destinés aux élèves du secondaire qui subissent de très longues durées de transport, ou qui sont à la recherche de conditions paisibles de travail ... Un risque cependant, que les établissements d'origine, privés de quelques uns de leurs meilleurs élèves, et déjà pénalisés par l'assouplissement de la carte scolaire, voient se préciser le risque de ghettoïsation. Mais là encore, la mesure préconisée par François Hollande est positive dans le sens où elle pourrait faire mieux prendre conscience de l'inégalité de traitement des populations en matière de moyens mis à leur disposition. Ensuite les conditions de travail des élèves des CPGE sont absolument incompatibles avec un travail rémunéré ... Certes on compte aujourd'hui environ 30 % de boursiers en classes préparatoires, qui bénéficient en outre de la gratuité de l'inscription aux épreuves des concours, mais les propositions de François Hollande en matière d'allocation d’études et de formation d'une part, et celles en matière de création de logements étudiants d'autre part, devraient permettre à davantage de bacheliers de s'orienter vers ces études.
  • Pendant que le Titanic coule, l'orchestre continue de jouer !

    1076022_titanic.jpgCe matin, sur le fil twitter du correspondant LCI à Bruxelles Hughes Beaudouin "Commentaire acide d'un confrère britannique sur le sommet : ils viennent d'installer des chaises longues sur le Titanic..."

    La presse "presque" unanime salue le sauvetage du nième "sommet de la dernière chance", et l'accord avec les banques.

    L'effort des banques? Mais quel effort? Les "généreux" banquiers acceptent de perdre en apparence 100 milliards d'euros, en abandonnant 50% des créances grecques, soit 100 milliards d'euros. Mais dans le même temps seront recapitalisées afin de compenser leur "généreux" cadeau ! Les besoins, qui concerneront 70 établissements, ont été chiffrés à 106 milliards d'euros par l'Autorité bancaire européenne (EBA), dont 8,8 milliards d'euros pour les banques françaises. Toutefois les marchés estiment que les besoins sont nettement supérieurs. Le FMI a lui-même parlé de 200 milliards d'euros.

    Et qui va payer cette recapitalisation d'après vous ? Les banques et leurs actionnaires ? Franchement il faut être naïf pour le croire ! D'abord parce que l'argent des banques, c'est celui de vous et moi ... qui servent à spéculer sur notre dos ! Et que nous le paieront pas un argent plus cher, moins de crédits pour nos propres besoins, celui des entreprises, des artisans, des PME, etc ... Ensuite parce que lorsqu'une de ces banques viendra pleurer qu'elle est au bord du gouffre, qu'elle va faire faillite, eh bien ce sont les pays Européen, donc vous et moi, qui viendront à la rescousse en empruntant à ce moment là à des taux élevés. Et puis lorsque les banques achètent les créances des pays endettés, elles font des profits avec les intérêts ... le bilan pour les banques sera donc positif dans cette transaction, n'en doutons pas !

    La seule issue à cette crise de la dette virtuelle était la nationalisation des banques responsables de la faillite, le recours aux banques centrales pour les emprunts, et pour respecter le budget la taxation immédiate et non exceptionnelle des plus hauts revenus et des flux financiers, l'interdiction des ventes à découvert et donc de la spéculation sur la dette des états ! Mais cela, les Merckozy le refusent ...

    Quant à l'aide de la Chine, qui a, elle aussi a spéculé sur la dette des états, cela revient à se laisser coloniser par un pays qui n'attendait que ça ! Nous sommes ses clients : elle aussi a besoin de nous ! Qu'elle réévalue donc son yuan et nous laisse pénétrer son marché et après, on verra ! Car ne nous trompons pas, elle exigera bien sûr des compensations, que nous paieront par la poursuite du démantèlement de notre industrie ! Les délocalisations vont pouvoir reprendre de plus belle, n'en doutons pas, puisque la Chine sera "propriétaire" de la France. Au final c'est le peuple qui va payer par des augmentations de taxes, d'impôts, par une dégradation des prestations sociales, par encore plus de chômage ...

    Et puis comment pourrons-nous rappeler à la Chine le nécessaire respect des droits de l'Homme ou des normes sociales et environnementales si nous lui sommes pieds et poings liés ?

    Les Marckozy ont vendu la France aux diables, la voila la vraie info !

  • "Alain m'a découper" ... ou quand un "simple" redécoupage électoral conduit à bafouer le vote des électeurs

    yvelines découpage circonscriptions.jpgAu commencement était une nécessité d'ajuster les circonscriptions législatives à l'évolution démographique dans notre pays ... A l'arrivée, une véritable aberration démocratique qui amplifie les effets du découpage Pasqua de 1986 et constitue un "bouclier électoral" pour l'UMP!

    Dans les Yvelines, les tripatouillages, petits arrangements entre amis, charcutages électoraux - les qualificatifs ne manquent pas pour qualifier le nouveau découpage des circonscriptions proposé par Alain Marleix, Secrétaire national et ex-responsable des élections de l'UMP et déjà en charge du fameux redécoupage dit Pasqua de 1986 - ont pour seuls objectifs pour l'UMP d'assurer durablement à la Droite la quasi-totalité des sièges en diluant les voix des secteurs plutôt favorables à la gauche dans des secteurs taillés sur mesure mais sans rapport avec la cohésion géographique, historique et sociale et les habitudes de vie observées dans ces territoires. Il suffit de regarder les formes biscornues, dotées d'appendices divers, des circonscriptions modifiées pour en être persuadé ! Ainsi 6 cantons se voient taillés en pièce pour empêcher l'élection de députés de Gauche, et on a même une circonscription, la 12ème, à cheval sur 3 arrondissements ...

    Un exemple, la 11ème circonscription, aujourd'hui détenue par l'UMP, mais où la gauche était auparavant majoritaire et qui a voté pour Ségolène Royal aux élections présidentielles, se voit rajouter Le Mesnil Saint Denis, commune votant à droite, ce qui aura comme effet de la priver durablement de toute possibilité d'alternance. Car quelle autre explication donner aux habitants du canton de Chevreuse où se développait peu à peu une logique d'intercommunalité entre les communes du Parc Naturel Régional et qui devront maintenant voter avec des communes appartenant à des bassins de vie et d'emploi très éloignés ? S'agit-il de monter de bric et de broc une circonscription pour un candidat UMP qui craint de perdre les prochaines législatives ? Comment justifier autrement que Le Mesnil saint Denis, dont les problématiques sont profondément intégrées à celles du Parc Naturel Régional de la Haute vallée de Chevreuse, rejoigne Bois d'Arcy, Fontenay le Fleury et Saint Cyr, issues de la communauté de communes Versailles Grand Parc, et Trappes, La Verrière et Elancourt, issues de la Communauté d'Agglomération de Saint Quentin en Yvelines. Un comble, Le Mesnil Saint Denis sera la seule commune de cette circonscription à ne pas faire partie de L'opération d'intérêt national de Massy - Palaiseau - Saclay - Versailles - Saint-Quentin-en-Yvelines !!! A moins que cette "aberration" géographique et économique ne préfigure d'autres grands chambardements ?

    Globalement le redécoupage des Yvelines constitue un véritable déni de démocratie car il n'est pas envisageable que notre département ne désigne que des députés de droite quand les électeurs de gauche représentent au moins 41 % (score au 2ème tour de la dernière élection présidentielle). Cette question d'un plus juste respect du suffrage aurait pourtant dû être un axe de travail de la Commission chargée de veiller à l'équité de l'opération ! Mais son Président Yves Guéna, pilier de ce qui fut l'Etat UNR, puis UDR, et enfin RPR en France, n'a pas cherché à y répondre ! Et il n'y a pas davantage à attendre des suites que donnera le gouvernement aux quelques timides observations de cette commission. Car il y a une constante chez Nicolas Sarkozy, c'est que l'exercice du pouvoir politique s'accompagne de stratégie afin de s'en assurer le maintien au mépris des exigences de la démocratie : concentrations des pouvoirs, mise au pas des personnes comme des institutions susceptibles de le contester voire même seulement le critiquer, asservissement des règles démocratiques à sa personne !

    Le Conseil d'Etat a été consulté, mais évidemment pas suivi ... et le Conseil Constitutionnel sera saisi ... mais sa composition ne fournit aucune garantie. Quant au Parlement, il ne sera saisi que pour ratification de l'ordonnance entérinant cette manipulation !!!

     

  • Pour la justice sociale, pour la relance, abrogeons le paquet fiscal

     

    petition-bouclier-fiscal.gifLa France traverse la plus grave crise économique et sociale depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Loin de prendre la mesure de la situation, le gouvernement n’a toujours pas adopté le plan de relance dont notre pays a besoin.

    Le bouclier fiscal adopté par la majorité UMP-Nouveau Centre dès le mois de juillet 2007 est une mesure profondément injuste qui accentue les inégalités en protégeant les plus fortunés des Français.

    Injuste à son origine, le « paquet fiscal » est devenu absolument insupportable en cette période de crise économique et sociale qui frappe si durement la France. Tous les Français se sentent menacés, trop souvent même frappés, sauf quelques dizaines de milliers qui restent protégés. Le déficit budgétaire atteint plus de 100 milliards d'Euros et l'Etat français continue, avec son bouclier fiscal, à verser à quelques privilégiés des chèques d'une valeur moyenne supérieure à 33 000 euros. Le chômage explose et l’Etat français continue de subventionner les heures supplémentaires par rapport aux embauches.

    La Grande-Bretagne ou les Etats-Unis ont décidé de faire contribuer les plus riches à la lutte contre la crise ; en France, l'UMP s'accroche désespérément à son « paquet fiscal » et s’enferre dans l’inaction.

    C'est pourquoi nous demandons la suppression du « paquet fiscal », ce qui permettrait de dégager 15 milliards d’euros par an et de mener ainsi une vraie politique pour améliorer le quotidien des Françaises et des Français et sortir la France de la crise.

     

    Vous n'avez pas encore signé ? Il n'est jamais trop tard !

    La pétition sur http://actus.parti-socialiste.fr/2009/03/18/pour-la-justice-sociale-pour-la-relance-abrogeons-le-paquet-fiscal/

  • Auto-entrepreneur : la folie

    arton1637.jpgDepuis le 1er janvier, il parait que c'est la folie ! Un simple clic sur le site officiel, www.lautoentrepreneuriat.fr, et cinquante mille personnes se sont déclarées "auto-entrepreneurs" ... Pensez donc, salariés, chômeurs, retraités, étudiants ... en somme à tout le monde, a maintenant le droit de développer une activité complémentaire pour augmenter ses revenus ! Et en plus avec des cotisations apparemment avantageuses puisque l'auto-entrepreneur ne supportera qu'un seul prélèvement fiscalo-social équivalent à 13 % de son chiffre d'affaires mensuel, ou à 23 % pour les activités de service. Pas besoin non plus d'avoir de connaissances particulières du monde de l'entreprise, puisqu'il n'a pas à établir de bilan ou de comptes de résultat. Techniquement, une seule chose est demandée, c'est de remplir chaque mois "un livre chronologique des recettes" où sont enregistrées les ventes effectuées, et pour les commerçants "un livre des achats". Pour la retraite, l'auto-entrepreneur cotisera au régime social "de base" des indépendants. Mais j'y reviendrai plus tard !

    Alors que demande le peuple ?

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  • REFORME BACHELOT : CA DEVIENT DUR DE SE SOIGNER !

    hopital_logo.jpgLe débat à l’Assemblée nationale sur le projet de loi "Hôpital, patients, territoire, santé" (HPST).s'est achevé mercredi dernier 18 mars. Les députés ont donc adopté par 292 voix contre 199 le projet de loi Bachelot sur l'hôpital, lors d'un vote solennel en première lecture. La majorité UMP a approuvé ce texte, l'ensemble de la gauche votant contre. Une partie des députés Nouveau centre s'est abstenue. Le texte est désormais en route vers le Sénat. Il ne devrait pas y être examiné avant le mois de mai.

    A l’étude depuis plusieurs semaines, les médias ont insisté surtout sur les restrictions de la vente du tabac et de l’alcool aux mineurs, mais au-delà de ces points, c’est surtout le manque d’ambition de cette loi qui est patent.

    Que reste-t-il aujourd’hui, de ce projet de loi conçu notamment pour lutter contre les déserts médicaux, améliorer la permanence des soins, désengorger l’hôpital ... ? Comment et à quelles fins, la droite organise depuis 2002 le démantèlement du service public de santé ? Le gouvernement et sa majorité refusent d’en débattre.

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