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Dominique DARIO

  • Vague blanche pour la Syrie

    Le 15 mars prochain marquera les deux ans du début de la révolution syrienne.


    En deux ans, selon les Nations unies, plus de 70 000 personnes ont été tuées des dizaines de milliers d’autres sont blessées, disparues ou emprisonnées des milliers de Syriens sont victimes d’actes de torture, de mauvais traitements, de violences sexuelles, de pillages, des millions ont été déplacés à l’intérieur et des centaines de milliers sont réfugiés à l’extérieur.


    Pour dire « Stop » aux crimes contre les civils, pour réclamer que justice soit rendue en faveur des victimes, et faire savoir au peuple syrien qu’il n’est pas seul, "Vague blanche pour la Syrie" lanceun appel à une manifestation internationale, en solidarité avec le peuple syrien se tiendra le 15 mars 2013.

    avec AMNESTY INTERNATIONAL FRANCE, la FEDERATION INTERNATIONALE DES LIGUES DES DROITS DE L’HOMME (FIDH) , HUMAN RIGHTS WATCH, la LIGUE DES DROITS DE L’HOMME (LDH), L’ORDRE DES AVOCATS DE PARIS, RESEAU EUROMED POUR LES DROITS DE L’HOMME, SOURIA HOURIA, LA DECLARATION DE DAMAS, LE COLLECTIF URGENCE SOLIDARTE SYRIE, L’APPEL D’AVIGNON, REPORTERS SANS FRONTIERES, LE COLLECTIF DU 15 MARS POUR LA DEMOCRATIE EN SYRIE, L’ACAT, L’UNEF, L’ORGANISATION MONDIALE CONTRE LA TORTURE (OMCT) et le soutien de l’agence TBWA/Paris

     

    A cette occasion des vidéos 2 minutes pour la Syrie ont été réalisées par Béatrice Soulé et Sarah Moon qui ont demandé à 20 personnalités de commenter les images de reporters-citoyens du réseau Shaam News Network, afin d’accompagner le regard du téléspectateur sur une réalité souvent insoutenable.

     

    2' pour la Syrie - Emily Loizeau par vagueblanchepourlasyrie


    Il était un homme libre qui disait

    tenir debout dans le vent

    Comme elle belle la lune quand elle se lève

    rejoindre la rumeur du printemps

     

    Mon poème n'a pas de mot

    Il va au rythme du flot

    du sang qui coule sous ta peau

     

    Je prendrai des bouts de bois entre mes doigts

    je les porterai en flambeau

    je réchaufferai la terre

    et cueillerai les chagrins d'hivers, les oiseaux

     

    mon poème n'a pas de mots

    il va au rythme du flot

    du sang qui coule sur ta peau

     

    Vole le chagrin des oiseaux

    vers la ville de Homs et ses lambeaux

    Vole le chagrin des oiseaux

    quand l'hiver enneige nos plateaux

     

    Comme elle est raide la corde,

    comme elle est haute

    la cime de l'arbre dans le ciel blanc

     

    Si ta douleur est profonde quand la nuit tombe

    Moi je m'allongerai dedans

     

    Je coucherai sous la terre, à l’abri de la lumière

    des larmes qui rejoindront la mer

     

    Il était un homme libre qui disait

    tenir debout dans le sang

    D’attraper la foi sauvage des sorciers

    la rage pour tenir longtemps

     

    Mon poème n'a pas de mot

    Il a le son du tonnerre

    et de son éclat sur la pierre

     

    Vole le chagrin des oiseaux

    vers la ville de Homs et ses lambeaux

    Vole le chagrin des oiseaux

    quand l'hiver enneige nos plateaux

     

    Emily Loizeau

  • Halte à la mauvaise foi et à la manipulation!

     

    Nous vivons depuis quelques semaines une campagne particulièrement violente de la part du député sortant qui, pour conserver son siège, semble prêt à multiplier les mensonges et à manipuler les électeurs.

     

    Face à ces dérives, je ne peux garder le silence.

     

    Petit florilège des stratagèmes de Jean-Michel FOURGOUS:

     

                    - Il prétend sur ses tracts être classé 18e sur 577 députés. Mais il oublie de préciser qu’il s’agit d’un classement établi par un lobby privé, Contribuables associés, qui remercie pour leur allégeance les députés qui se contentent de reprendre in extenso ses propositions de lois! Le classement impartial du site mondepute.fr, renvoie hélas Jean-Michel FOURGOUS à des statistiques personnelles moins glorieuses.

                    - Sur le projet de tracé de l’A12 par le vallon du Pommeret, la position tout à fait respectable du député sortant, exprimée depuis 2006 a opportunément disparue de son blog la semaine dernière ! Pourquoi n’assume-t-il plus ses déclarations écrites ? (cliquez ICI pour voir l'article supprimé)

                    - Jean-Michel Fourgous mêle cyniquement clientélisme et communautarisme en revendiquant sur un tract distribué à Trappes la «mise en place d’un abattoir mobile pour les fêtes de l’Aïd». Il poursuit en menaçant d’en annuler l’organisation «en cas de victoire de la gauche» ! Sur sa profession de foi, il fait dire à l’un de ses partisans élu de Fontenay-le-Fleury, Hadi HMAMED : «certaines communautés se sentent incomprises»             

     

    Face à lui, Benoît HAMON assume avec franchise ses positions:

     

    Ses déclarations sur son attachement à préserver le cadre de vie des Mesnilois sont constantes.

    Il a réaffirmé sa disponibilité dès le lendemain de l’élection pour faire avancer les dossiers de notre commune, à commencer par le maintien des moyens du collège Champaigne.

    Il répète sans relâche à chacun qu’il ne monnayera aucune voix contre un avantage, un logement ou un emploi quel qu’il soit

  • Peut-on se vanter d'être bien classé au palmarès de l'Argus Parlementaire ?

    miege-isf-payer.jpgJean-Michel Fourgous, le candidat UMP aux législatives sur notre 11ème circonscription des Yvelines, se vante d'être bien classé au palmarès de l'Argus Parlementaire ?

    En fait cet argus est le hit-parade des députés qui soutiennent les "Contribuables Associés", il suffit de lire les critères sur leur site :

    - participer à un rendez-vous parlementaire organisé par CA

    - voter pour une proposition de loi soutenue par CA,

    - soutenir l’amendement sur un office parlementaire de contrôle de la dépense publique

    - déposer une question écrite à la demande de CA

    - participer au Libre Journal des Contribuables sur Radio Courtoisie, qui se déclare elle-même "ouverte à toutes les droites, de François Bayrou à Jean-Marie Le Pen" !

    - répondre à une interview dans leur journal Le "Cri du contribuable", l'organe de ceux qui sont contre l’impôt, anti-socialiste et très à droite ...

    Car savez-vous ce que demandent ces "Contribuables Associés" ? L'allègement de l'ISF "nuisible", le contrôle de l'utilisation de l'allocation de rentrée scolaire, la fin du statut de la fonction publique jugé "monolithique et sclérosant", la suppression de la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Égalité (Halde) "inutile et trop couteuse" ... bref des propositions portées haut sur ce palmarès par quelques chantres du libéralisme pur et dur comme le député libéral-conservateur Lionel Luca, l'une des figures de la Droite populaire, Claude Gatignol, lobbyiste en faveur du gaz de schiste, ou encore le député homophobe Christian Vanneste, heureusement éliminé dimanche dernier ...

     

    dessin de Miege dans http://delitdimages.ndf.fr/

  • Mai 2012

    Monsieur le Président ou madame la Présidente

    A l'heure où je vous écris d'une main impatiente

    Je ne connais pas votre nom,

    Je ne connais pas votre camp,

    Mais permettez moi ce message, ça ne prendra pas longtemps.

    Je veux d'abord vous adresser toutes mes félicitations

    Vous venez de remporter la plus belle des élections

    Vous avez du batailler dur pour en arriver là

    Donner quelques mauvais coups et encaisser des coups bas

    Mais si vous avez atteint la plus haute des fonctions

    J'espère que ce n'est pas pour votre unique ambition

    Mais bien pour essayer et par tous les moyens

    De rendre une vie meilleure pour tous vos citoyens

    Car vous le savez mieux que moi

    Le plus dur est à venir

    Vous avez fait des promesses

    Il va falloir les tenir

    Des gens ont voté pour vous, une belle majorité

    Ne pas les décevoir sera la priorité

    C'est que malgré tout ce qu'on dit notre pays on l'aime

    On oublie pas la chance qu'on a mais on voit bien les problèmes

    Et c'est parce qu'on aime la France qu'on se doit d'être exigeants

    Si vous voulez notre confiance on ne pourra pas être indulgents

    Bien sur on vous attend pour que vous penchiez sur le cas

    De ceux qui souffrent, de ceux qui luttent, de tous ces gens qu'on entends pas

    Si vous vous montrez solidaire, c'est tout le pays qui va vous suivre

    Un pays qui tends la main est tellement plus beau à vivre

    Et si vous construisez l'avenir en vous occupant des enfants

    Offrir à tous le même espoir de devenir fort en devenant grand

    Il paraît que sur notre drapeau il y a le mot égalité

    C'est peut être avec ce mot que vous gagnerez notre respect

    On vous demande aussi de la franchise et un peu de sincérité

    Tant pis s'il y a moins de rêve, au moins y'aura de la vérité

    Ca serait bien qu'au moins une fois on prenne le peuple au sérieux

    La dessus vu vos prédécesseurs vous ne pourrez faire que mieux

    Et si pouviez aussi agir sur l'ambiance générale

    Moins de regards de travers et une France plus conviviale

    Toutes nos petites différences sont une richesse à sauvegarder

    Un pays multicolore est tellement plus beau à regarder

    Ayez la culture de l'humain plutôt que la culture du chiffre

    Ayez la culture de demain en misant sur l'altruisme

    Il paraît que sur notre drapeau il y a le mot fraternité

    C'est peut être avec ce mot que vous ferez notre fierté

    Ecrire au Président, ça pourrait paraître pompeux

    C'est juste pour que vous sachiez qu'on a envie d'y croire un peu

    Croire que ça peut marcher même si souvent on a des doutes

    Croire que ça peut changer parce là on fait fausse route

    Monsieur le Président ou madame la Présidente

    Si je vous écrit cette lettre d'une main exigeante

    C'est que vous êtes au sommet et franchement c'est la classe

    Mais laissez-moi vous dire que j'aimerai pas être à votre place

    Ca doit être chaud c'est que du stress, et de la pression à haute dose

    Et tous ces gens qui vous écrivent alors qu'ils connaissent pas grand chose

    Quoi qu'il en soit, moi je suis sincère dans ces remarques que je vous lance

    Maintenant c'est à vous de faire, la France vous regarde

    Alors, bonne chance !

     

    Grand corps malade



  • Des quotas en classes préparatoires ?

    logo_pqpm.jpgInvité par le Bondy Blog sur le thème de la jeunesse et des quartiers populaires, François Hollande, a proposé un quota minimum d'élèves de terminale passant en classe préparatoire : "Dans tous les lycées de France, quels qu'ils soient, une part des élèves de terminale devront aller dans les classes préparatoires aux grandes écoles sans qu'il y ait de système particulier.", a estimé M. Hollande.

    Ma première réaction a été de m'insurger, on allait encore taper sur les Grandes Ecoles, vouloir les supprimer comme Eva Joly, ou les fondre dans l'Université comme Vincent Peillon ? Non puisque notre candidat semblait vouloir au contraire ouvrir cette formation à davantage d'élèves.

    Et puis j'ai lu dans Le Monde que cette mesure est inspirée d'une proposition de loi défendue en 2005 entre autres par le député de l'Essonne Manuel Valls, qui proposait que "les meilleurs élèves de chaque lycée de France auraient un droit d'accès aux classes préparatoires aux grandes écoles et aux premières années des établissements qui sélectionnent à l'entrée (Instituts d'études politiques ou Dauphine par exemple)", en fixant le pourcentage de ces élèves à 6 %. Est-ce à dire que l'objectif est d'ouvrir des CPGE pour environ 40 000  élèves par an (6% des 650 000 qui présentent le baccalauréat ... en supposant que tous soient reçus !) ? Oui, mais voilà, on compte environ 81 000 étudiants inscrits en classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE), répartis en 2 années, soit presque exactement ce chiffre de 6 % ... alors élément de langage pour défendre la promotion plus large de l’égalité des chances ? ou bluff et effet d'annonce ?

     

    Tout d'abord dans ce débat sur les Grandes Ecoles, je fais une grande différence entre d'une part les VRAIES, celles qui recrutent sur concours et assurent des formations de haut niveau (le plus souvent bac + 5), que sont les écoles d'ingénieurs, les écoles normales supérieures (E.N.S.), certaines écoles de commerce et les écoles vétérinaires, et d'autre part la pléthore d'écoles qui ne sont en fait que des entreprises commerciales très onéreuses, d'un niveau de recrutement et d'étude parfois faible, et que beaucoup de monde confond à tord avec la première catégorie. Ce sont ces dernières qui poussent aujourd'hui beaucoup de monde à mettre tout dans un même panier et à vouloir jeter le bébé avec l'eau du bain !

    Dans les VRAIES Grandes Ecoles, il faut noter que les meilleures sont généralement des écoles publiques, dont les frais de scolarité sont nuls ou faibles. Et il faut dire même que pour les meilleures des meilleures de ces écoles, les élèves de Polytechnique, de l’ENA et de Normale Sup’ ne versent pas de frais de scolarité, mieux encore, ces étudiants perçoivent une rémunération ! En compensation, les élèves de ces établissements sont des fonctionnaires en formation qui s’engagent à servir l’Etat pour au moins dix ans. A défaut, ils doivent rembourser le coût de leur scolarité. Ce n’est pas vital pour la plupart des élèves issus de milieux favorisés, mais cela permet cependant à des élèves issus de milieux défavorisés de faire ces études. C'est vrai aussi que les diplômés de ces écoles étant très appréciés, beaucoup choisissent de partir tout de suite vers le privé, mais ils doivent normalement rembourser une partie des frais de scolarité, ce que l'Etat oublie souvent de réclamer, mais c’est de moins en moins facile d’y échapper … Notons d'ailleurs qu'il n'y a encore pas si longtemps l'Université avait un système équivalent, les "Instituts Préparatoires à l’Enseignement du Second Degré" ou IPES qui concernaient la formation des professeurs du second degré. Des étudiants étaient pré-recrutés par le concours des IPES et bénéficiaient pendant leurs trois années d’études, en échange d’un engagement à enseigner pendant dix ans au terme de ces études, d’un salaire de plein droit, qui, à l’époque, correspondait à un salaire d’enseignant en début de carrière. Ce système a permis à nombre de jeunes de pouvoir faire des études dans des conditions matérielles satisfaisantes depuis 1957 jusqu'en 1978 ! Cette idée a d'ailleurs été reprise récemment par le SNES-FSU (http://www.snes.edu/IMG/pdf/4_prerecrutements.pdf ) pour un pré recrutement des enseignants ...

    C'est également un paradoxe de voir les critiques souvent adressées aux personnes sorties de ces Grandes Ecoles, à qui on reproche de devenir des hauts fonctionnaires ! C’est oublier que les premières grandes écoles ont été créées par l'État au milieu du XVIIIe siècle, dans le but de recruter les meilleurs éléments pour fournir les cadres techniques et militaires des grands corps de l'État. Doit-on rappeler que les Ecoles le plus prestigieuses aujourd'hui ont été crées par les révolutionnaires la Convention pour "servir l'Etat" (Polytechnique en 1794, ...) ? Et que c'est l'ambition de la République d'ouvrir tous les postes à tous les citoyens avec pour seul critère de sélection leurs capacités et leurs talents, qui a trouvé son aboutissement dans la création de Classes Préparatoires ? Et enfin que l'organisation actuelle de l'enseignement - la petite école (primaire), le collège, le lycée et l'Université, avec ses 3 grades (baccalauréat, licence, doctorat) -  a été fixée en 1808 par l'Empire pour le moins devenu bourgeois et élitiste ... Cet enseignement "impérial" reprend à beaucoup d'égards les programmes de l'Ancien Régime, en premier lieu la théologie - catholique à Paris et en province, et protestante dans certaines villes de province- et philosophique. Napoléon conservera cependant la séparation de notre enseignement supérieur entre les facultés "académiques" d'une part et les grandes écoles "techniques" d'autre part, principalement à cause de son hostilité au matérialisme encyclopédique et à la philosophie des Lumières ... Napoléon est donc incontestablement responsable de la séparation de notre enseignement supérieur entre les facultés d'une part et les grandes écoles d'autre part.   Mais en fin de compte, la prépa n'est-elle pas le meilleur endroit pour voir que l'origine sociale ne permet pas de préjuger de la capacité d'un élève à réussir !

    C'est vrai qu'aujourd'hui, ces Ecoles ne fournissent plus seulement ces fameux cadres techniques et militaires de l'Etat, mais surtout un grand nombre de cadres et ingénieurs des grandes entreprises.

    Cela signifie-t-il que l'Université soit un second choix ? Je ne le pense pas !

    Le "modèle" éducatif français, Primaire, Secondaire ou Université,  est largement marqué par une approche déductive de la formation, où la découverte des concepts, la maîtrise des bases et des lois scientifiques précèdent la mise en application et les études de cas. Mais force est de constater que cette méthode n'est pas forcément bien adaptée à certains publics peu attirés par une approche trop poussée de la conceptualisation et de l’abstraction en tant que porte d’entrée de la formation. La formation des Grandes Ecoles propose l’association d’une approche plus inductive, où l’observation, l’expérimentation, la logique de projets et l’étude de cas constituent des facteurs de découverte et de compréhension des sciences.

    Les Grandes Ecoles ont également pour mission de proposer des formations professionnelles en parfaite cohérence avec les besoins du monde du travail, permettant une insertion professionnelle rapide des jeunes, alors que les Universités ont celle de former la grande masse des chercheurs et la quasi totalité des enseignants. Et au moment où l'on voit l'importance de la recherche, de l’innovation, ne peut-on pas plutôt penser en termes de complémentarité que de concurrence ou d'opposition ? Les entreprises ne s'y trompent pas et développent de plus en plus des partenariats avec des chercheurs.

    Je sais bien que cela fait frémir nombre de personnes attachées à l'indépendance de l'Université, qui craignent ainsi de s'allier avec le Diable ! Mais quand on sait que le succès de nos entreprises, quelle que soit leur taille est souvent lié à son innovation et à sa différenciation par rapport aux concurrents aussi bien dans le domaine des produits, des services ou des procédés, celles-ci ne peuvent trouver de solutions face à ces défis que dans un partenariat dynamique avec une unité de recherche universitaire. Il en va de la réussite de notre économie !

     

    Mais revenons aux classes préparatoires : le problème n'est pas REELLEMENT celui d'un quota, car "normalement" tout le monde peut accéder à une classe prépa si les notes le permettent. En fait beaucoup de jeunes et leur famille ne prennent pas le choix d'une CPGE pour diverses raisons que je donne ici dans le désordre, sans faire de priorité, ni prétendre être exhaustive :

    • un blocage psychologique : vais-je réussir ? vais-je m'intégrer ? peur d'un milieu qu'on ne connaît pas ... c'est vrai que les enfants des milieux défavorisés sont sous-représentés dans les CPGE et cela même à niveau scolaire égal. Beaucoup de ceux qui pourraient s’y épanouir n’y vont pas, soit parce qu’ils en apprennent l’existence trop tard, soit tout simplement parce qu’ils ne peuvent pas imaginer y aller. Certains élèves réussiront en prépa et ne peuvent qu’échouer à l’université, c’est l’inverse pour d’autres. Avoir deux systèmes différents adaptés à des profils différents est une grande chance, malheureusement mal exploitée. La mesure préconisée par François Hollande est donc positive dans le sens où elle pourrait signaler à certains élèves qu’ils peuvent envisager cette voie et que ca peut - et non pas doit - leur correspondre. D'où une nécessité d'inciter, voire d'obliger chaque élève de lycée général et technologique à venir au moins une fois dans un établissement d’enseignement supérieur lors de journées "portes ouvertes" pour lui faire découvrir ses futurs possibles et l’aider à construire son projet personnel. L'influence des parents et des enseignants dans le choix est également très fort, aussi faut-il faire connaître davantage cette filière aux parents de milieux peu aisés et aux enseignants où peu sont passés par la prépa. Il faut en particulier permettre aux enseignants du secondaire de mieux connaitre les pratiques pédagogiques et les attentes de l’enseignement supérieur au travers de journées de formations, et d’équipes associant les enseignants des deux composantes. Enfin, il faut avoir un souci très spécifique pour les élèves brillants d’origine modeste, qu'ils se dirigent ensuite vers une Université ou une Grande Ecole, en créant si nécessaire des soutiens spécifiques, comme le faisaient autrefois les "hussards noirs de la république". Il existe dore et déjà des dispositifs de rattrapage des écarts scolaires du secondaire et des stages ("préparons la prépa") et écoles d’été ont été créés pour faciliter la transition en classe préparatoire aux grandes écoles. Ces dispositifs doivent être bien sûr amplifiés.

     

    • La peur de ne "rien avoir" au bout de 2 ou 3 ans de prépa, alors que dans les filières scientifiques, il y a plus de places en écoles que d'élèves qui se présentent ! Tout le monde a donc 100% de chance d'intégrer une école après une prépa ... même si ce n'est pas une des plus prestigieuses ... les autres sont très bien aussi ! Et comme à peu près 100% des étudiants intégrant une Grande Ecole en ressortent diplômés, On peut dire que la quasi-totalité des élèves choisissant une CPGE auront un diplôme en bout de course ... ce qui est loin d'être le cas d'un bachelier rentrant à l'Université ! Pourtant cette peur d'un échec amène souvent les étudiants et leurs familles à choisir un IUT, un BTS ou une formation en Université, quitte ensuite à intégrer ces écoles par des voies parallèles. Ce qui fait qu'aujourd'hui seulement 38,5% des étudiants les intégrant sont aujourd'hui issus de classes préparatoire (enquête qu'a publié la Conférence des grandes écoles en 2012 sur "Les voies d’accès aux Grandes Écoles de la CGE : diversité des origines et des profils" - http://www.cge.asso.fr/presse/CGE_Enquete-Passerelle-2011_BAT_bdef.pdf ). Il faut donc bien sûr améliorer l'accès aux CPGE, mais aussi réformer l'organisation de l'ensemble de notre système d'enseignement supérieur afin de créer davantage de passerelles entre Université et Grandes Ecoles, comme le préconise d'ailleurs François Hollande (http://francoishollande.fr/dossiers/francois-hollande-a-nancy-pour-parler-d-enseignement-superieur/ ). Tout le monde y gagnera ! L'Université qui verra là un débouché professionnel pour ses diplômés qui ne voudraient pas faire d'enseignement ou de recherche, ou qui voudraient valoriser et investir cette recherche sur le plan pratique, les Grandes Ecoles qui permettront à leurs élèves de parfaire à l'Université leurs connaissances fondamentales et d'y améliorer leur compréhension des théories et des concepts. Et pourquoi pas la mise en place de doubles diplômes grande école – université ?

     

    • Enfin on ne peut pas parler classes préparatoires et Grandes Ecoles sans parler des conditions matérielles des élèves et des étudiants. Chacun sait que le fossé des inégalités se creuse dans notre pays dès le plus jeune âge. Il faut donc tout d'abord améliorer les conditions des élèves, particulièrement ceux des régions rurales, souvent pénalisés par leur isolement et la rareté de l'offre culturelle, ou aussi ceux des "quartiers" qui ne bénéficient pas toujours des mêmes conditions qu'à Neuilly ou à Versailles ... d'où entre autre un besoin de création d'internats-foyers destinés aux élèves du secondaire qui subissent de très longues durées de transport, ou qui sont à la recherche de conditions paisibles de travail ... Un risque cependant, que les établissements d'origine, privés de quelques uns de leurs meilleurs élèves, et déjà pénalisés par l'assouplissement de la carte scolaire, voient se préciser le risque de ghettoïsation. Mais là encore, la mesure préconisée par François Hollande est positive dans le sens où elle pourrait faire mieux prendre conscience de l'inégalité de traitement des populations en matière de moyens mis à leur disposition. Ensuite les conditions de travail des élèves des CPGE sont absolument incompatibles avec un travail rémunéré ... Certes on compte aujourd'hui environ 30 % de boursiers en classes préparatoires, qui bénéficient en outre de la gratuité de l'inscription aux épreuves des concours, mais les propositions de François Hollande en matière d'allocation d’études et de formation d'une part, et celles en matière de création de logements étudiants d'autre part, devraient permettre à davantage de bacheliers de s'orienter vers ces études.
  • Il y a 100 ans ... la retraite à 60 ans !

    Eh oui, au moment où l'âge de la retraite est repoussé à 62 ans, qui se souvient qu'il y a 100 ans jour pour jour, les travailleurs pouvaient partir à 60 ans ?

    En effet l’âge auquel on peut faire valoir ses droits à la retraite a varié à plusieurs reprises depuis qu’il existe une législation concernant les "retraites ouvrières".

     

    La loi du 18 juin 1850 avait créé une caisse des retraites pour la vieillesse (qui deviendra avec les lois de 1884 et 1886 la Caisse nationale des retraites), à laquelle l'adhésion était "volontaire, spontanée et libre" donc facultatif. Le cotisant pouvait prendre sa retraite à sa guise à partir de cinquante ans, la rente qui lui était versée étant proportionnelle aux versements qu’il avait accomplis. Il n'y avait pas d’âge maximum au delà duquel le travailleur avait l'obligation de partir, du moins jusqu'à la loi du 20 juillet 1886 où le maximum fut alors fixé à 65 ans. C’était la première loi (capitalisation) qui concernait les salariés du secteur privé. Les ouvriers, aux capacités d’épargne limitées, n’y souscriront guère ...

    Envisagé à partir de 1880, le principe des retraites ouvrières et paysannes (ROP) ne commence à être débattu véritablement que 10 ans plus tard. Avec l'entrée d'Alexandre Millerand dans le cabinet Waldeck-Rousseau en 1899, l'état s'implique dans ce dossier et soutient le projet du 14 mai 1901 de Paul Guieysse pour une Caisse nationale de retraite ouvrière inspirée de celle des mineurs. Il veut mettre en place un système plus efficace que les caisses de secours qui mécontentent tout le monde et dont l’équilibre financier est toujours incertain. Ils prétend, au nom de la laïcité, combattre aussi l’influence des sociétés de bienfaisance catholiques. La mutualité peut assurer des caisses de retraite, les sociétés de secours mutuels collecter les cotisations et prendre en charge le service des retraites. Mais la caisse d'Etat est privilégiée au détriment de la Caisse autonome, les concepteurs de la loi, René Viviani, Alexandre Millerand, tous deux anciens socialistes, estimant que les mutualistes ne sont pas capables de gérer techniquement ce système.

    Jules Guesde et Paul Lafargue estiment que "la société bourgeoise et capitaliste qui crée et favorise l'exploitation du prolétariat doit pourvoir au bien-être et à la subsistance des vieux travailleurs" mais dénoncent en 1901 le projet qui veut rendre obligatoire les cotisations de retraite.

    retraite 1910.jpg

    Le projet dans son ensemble fait d'ailleurs l’objet de vives critiques, venant de tous bords : d'un côté la droite, le monde paysan et le patronat qui dénoncent le coût de la mesure et "l’invitation à la paresse", ainsi que l'Eglise qui craint pour ses sociétés de bienfaisance, de l'autre côté la Mutualité, farouchement attachée à la cotisation volontaire et qui ne veulent pas admettre qu'à eux seuls ils n'ont pas les moyens d'assurer cette retraite, et les anarcho-syndicalistes (Jouhaux, Monatte, Merrheim) de la CGT qui estiment par contre que c'est à l'état de financer les retraites. Ces derniers dénoncent une "retraite pour les morts" compte tenu de l’espérance de vie peu élevée des ouvriers. Les cotisations apparaissent trop élevées pour des salaires misérables, et les pensions versées sont, de surcroît, très modiques. Ce nouveau dispositif est donc assimilé à "une vaste escroquerie étatiste, dont les travailleurs feront tous les frais", où "tous paieront pour cela et, de ce chef, des milliards s'entasseront bientôt dans les coffres de l'Etat" (L'Action syndicale du 3 mars 1910).

    cgt_retraite 1912.jpgPourtant, peu à peu une minorité autour de Jean Jaurès, Edouard Vaillant, Albert Thomas, et Marcel Sembat, bientôt soutenue par les allemanistes et les syndicalistes réformistes, voire quelques guesdistes (Jean Ducasse, Victor Renard, Charles Goniaux ...), en est venu à défendre la loi sur les ROP, tout en la trouvant insuffisante. Tous soulignent l’importance d’inscrire dans la législation le passage de l’assistance au droit, la reconnaissance de la légitime intervention de l’État, le progrès de la socialisation des richesses et le potentiel d’émancipation ouvrière par la gestion des caisses de retraites.

    Edouard Vaillant est favorable à l'assurance obligatoire, toutefois, comme il l'explique à la chambre des députés le 26 mars 1910, il refuse le principe de la retenue sur le salaire ouvrier. Quelques semaines plus tôt, il a fait adopter, par 197 voix contre 157 lors du VIIème congrès de la SFIO, un texte en faveur de la loi et de son amélioration immédiate sur la base de 3 principes : refus de la capitalisation, gestion ouvrière des caisses et abaissement rapide de l'âge de la retraite. En revanche Paul Lafargue s'y oppose au congrès de la SFIO de 1910 et Jules Guesde, à la Chambre des députés le 31 mars, persiste dans son opposition et est le seul député SFIO à voter contre. Comme la CGT, ils demandent que la retraite soit financée par un impôt spécial "n'atteignant que les privilégiés du capitalisme industriel et terrien.". Les autres votent pour ... Il sera toujours temps, considèrent-ils, d'améliorer ce système. Finalement les mutualistes, convaincus par Léopold Mabilleau, s'y rallient aussi.

    huma 19100401_Jaures loi ROP.jpgJaurès écrit dans "l'Humanité" du 1er avril 1910 : "A la presque unanimité, la Chambre a voté hier soir la loi des retraites ouvrières et paysannes. Quels que soient les défauts de la loi que nous avons signalé et que nous corrigerons, c'est chose émouvante de voir consacré ainsi le principe même du droit à la vie et de l'assurance sociale. Ce qui était encore, il y a dix ans, l'utopie lointaine, la chimère raillée, devient par l'effort du prolétariat, par la revendication des travailleurs, la vérité légale, la réalité sociale [...] Dès maintenant, en ce qui concerne la loi même des retraites, notre plan est formé, selon la volonté du Parti, pour l'améliorer et la compléter [...]"

    Avec la loi du 5 avril 1910 qui crée les retraites ouvrières et paysannes, les ROP, pour les salariés gagnant moins de 3 000 francs (ce qui permet d’exempter ceux qui préfèreraient se constituer une épargne en achetant un bien immobilier ...), les salariés peuvent prendre leur retraite à 65 ans et recevoir une allocation viagère de l'Etat. Afin de financer celle-ci, une cotisation est prélevée sur les salaires.

    La mise en œuvre de la loi fait l’objet d’un rapport annuel au président de la république et le suivi est effectué par un conseil supérieur des retraites ouvrières, composé de personnes qualifiées sur le sujet et de hauts fonctionnaires. En 1912, on constate que si près de 7,5 millions de travailleurs peuvent bénéficier de cette loi, ils ne sont en réalité que 2,65 millions à en profiter, les autres n'ayant versé aucune cotisation, d'ailleurs encouragés par les patrons qui ne voulaient pas de cette retraite obligatoire. Ces chiffres vont d'ailleurs décroître dans les années qui suivent.

    La loi de finances du 27 février 1912 donne satisfaction à la revendication syndicale sur l'âge de départ, en abaissant à 60 ans l’âge auquel on pouvait faire valoir ses droits, étant entendu qu’il est possible d’attendre d’avoir atteint 65 ans ... Ce dispositif ne résistera pas à la première guerre et à l'inflation durable, l’employeur n’ayant de plus pas la possibilité d’imposer le prélèvement à ses salariés.

    La loi du 5 avril 1928 et du 30 avril 1930 qui instituent, pour les salariés titulaires d'un contrat de travail, une assurance pour les risques maladie, maternité, invalidité, vieillesse et décès, conserve la disposition d'âge de départ acquise en 1912.

    La loi du 14 mars 1941, relative à l’"allocation aux vieux travailleurs salariés", comporte une réforme majeure. En effet l'érosion monétaire ne permet plus de préserver le pouvoir d'achat des retraités, ce qui conduit à l'abandon du système de la capitalisation au profit de celui de la répartition, qui va permettre de verser rapidement des retraites aux personnes âgées. Mais l'âge "normal" de la retraite reste 60 ans, sauf pour l’allocation spéciale "aux vieux travailleurs français sans ressources suffisantes" qui n’ont pas cotisé assez longtemps ou pas cotisé du tout, qui n'est versée qu'à partir de 65 ans.

    C'est l'ordonnance du 19 octobre 1945 qui, de fait, reculera l'âge de la retraite à 65 ans en minorant les droits acquis à 60 ans à seulement 20% du salaire

    Il faudra attendre les deux ordonnances du 26 et du 30 mars 1982 pour revenir à l'âge de la retraite à 60 ans, avec une pension à taux plein pour 37 ans et demi de cotisation.

    En repoussant l’âge de la retraite à 62 ans, le gouvernement a donc renié un acquis si longuement attendu par les salariés.

  • Au Mesnil Saint Denis aussi, l'école va trinquer !

    panneau-le-mesnil-saint-denis.pngEn cinq ans, 80 000 suppressions d’emplois dans l'éducation nationale. Dans le même temps les effectifs d’élèves ont, eux, augmenté de plus de 100 000 et cela sans compter la politique de frein à la scolarisation en maternelle. Cinq ans de suppressions d’emplois systématiques bâties sur un dogme : celui du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux. Peu importent les réalités du terrain et les difficultés des écoles et des établissements, l’économie prime sur tout, le gouvernement et son bras armé, le recteur, poursuivent inlassablement la casse de l'Education Nationale.

    Dans les Yvelines, ce seront :

    • Dans le premier degré, 65 postes d'enseignants et 17 intervenants langue supprimés alors qu'il y aura 356 élèves supplémentaires, ce qui auraient dû entrainer la création d'environ 15 postes, 45 postes de Rased supprimés, sans compter le contingent des postes remplaçants largement amputé.
    • 458 postes du secondaire supprimés dans l'académie de Versailles, dont sans doute un grand nombre dans les Yvelines ... là aussi, alors que le nombre d’élèves chute de 1,28% celui des professeurs chute de 2,79% !
    • 9 classes supprimées dans les lycées, et certaines filières retirées.

     

    Jusqu'ici Le Mesnil Saint Denis avait été plus ou moins épargné. Mais un cap insupportable a été franchi pour la rentrée prochaine.

    bois du fay.jpgDans le premier degré, on nous annonce la suppression d'une classe à l'école élémentaire du Bois du Fay, malgré une prévision d’effectif en septembre 2012 permettant de conserver cette classe selon les textes officiels.

    collège phdechampaigne.jpgAu Collège Philippe de Champaigne, 3 classes vont être fermées et 5 postes de professeurs vont être supprimés, s'ajoutant aux 4 déjà retirés en 2010-2011, alors que l'effectif ne devrait diminuer que de 8 élèves. Le nombre d'élèves par classe atteint 28 "en moyenne",

    Comme partout, ce seront les plus faibles qui souffriront car on rognera sur les dispositifs d’aide, les effectifs par classe augmenteront rendant très difficile l’aide aux plus fragiles…

     

    Pas question de nous laisser faire sans réagir !

    Pour l'école du Bois du Fay, les 2 fédérations de parents d'élèves représentées, la FCPE et l'unaape, ont écrit à l'inspection d'académie, au maire et aux élus de la circonscription et du Conseil général pour protester contre cette fermeture. Une pétition circule ... à signer absolument ! A télécharger ici et à renvoyer très rapidement aux associations de parents aux adresses suivantes :  FCPE Conseil Local du Mesnil Saint-Denis - 8 avenue de la Paix - 78320 Le Mesnil-Saint-Denis (fcpe.boisdufay@yahoo.fr) ou UNAAPE - 10 rue de la Chabourne - 78320 Le Mesnil-Saint-Denis (unaape.lemesnilstdenis@yahoo.fr ou unaape.boisdufay@yahoo.fr)

    Tous les parents, et pas seulement ceux du Bois du Fay, doivent se sentir concernés ! Nous avons jusqu’au 16 février seulement (date de la décision définitive par l’inspection), pour agir ensemble.

    Pour Philippe de Champaigne, les deux fédérations de parents d'élèves ont adressé un courrier à l'inspection académique, aux maires de la Verrière et du Mesnil saint Denis et aux conseillers généraux des deux villes. Là encore, rien n'est joué, tout dépendra de la mobilisation des parents !

    Afin de manifester notre mécontentement et de faire réagir l'inspection académique, une occupation du collège est prévue MERCREDI 8 FEVRIER à 8h30.


    Avec les élus du groupe "Le Mesnil en mouvement" et avec tous les mesnilois, je suis bien sûr mobilisée pour sauver les classes menacées.

  • Pendant que le Titanic coule, l'orchestre continue de jouer !

    1076022_titanic.jpgCe matin, sur le fil twitter du correspondant LCI à Bruxelles Hughes Beaudouin "Commentaire acide d'un confrère britannique sur le sommet : ils viennent d'installer des chaises longues sur le Titanic..."

    La presse "presque" unanime salue le sauvetage du nième "sommet de la dernière chance", et l'accord avec les banques.

    L'effort des banques? Mais quel effort? Les "généreux" banquiers acceptent de perdre en apparence 100 milliards d'euros, en abandonnant 50% des créances grecques, soit 100 milliards d'euros. Mais dans le même temps seront recapitalisées afin de compenser leur "généreux" cadeau ! Les besoins, qui concerneront 70 établissements, ont été chiffrés à 106 milliards d'euros par l'Autorité bancaire européenne (EBA), dont 8,8 milliards d'euros pour les banques françaises. Toutefois les marchés estiment que les besoins sont nettement supérieurs. Le FMI a lui-même parlé de 200 milliards d'euros.

    Et qui va payer cette recapitalisation d'après vous ? Les banques et leurs actionnaires ? Franchement il faut être naïf pour le croire ! D'abord parce que l'argent des banques, c'est celui de vous et moi ... qui servent à spéculer sur notre dos ! Et que nous le paieront pas un argent plus cher, moins de crédits pour nos propres besoins, celui des entreprises, des artisans, des PME, etc ... Ensuite parce que lorsqu'une de ces banques viendra pleurer qu'elle est au bord du gouffre, qu'elle va faire faillite, eh bien ce sont les pays Européen, donc vous et moi, qui viendront à la rescousse en empruntant à ce moment là à des taux élevés. Et puis lorsque les banques achètent les créances des pays endettés, elles font des profits avec les intérêts ... le bilan pour les banques sera donc positif dans cette transaction, n'en doutons pas !

    La seule issue à cette crise de la dette virtuelle était la nationalisation des banques responsables de la faillite, le recours aux banques centrales pour les emprunts, et pour respecter le budget la taxation immédiate et non exceptionnelle des plus hauts revenus et des flux financiers, l'interdiction des ventes à découvert et donc de la spéculation sur la dette des états ! Mais cela, les Merckozy le refusent ...

    Quant à l'aide de la Chine, qui a, elle aussi a spéculé sur la dette des états, cela revient à se laisser coloniser par un pays qui n'attendait que ça ! Nous sommes ses clients : elle aussi a besoin de nous ! Qu'elle réévalue donc son yuan et nous laisse pénétrer son marché et après, on verra ! Car ne nous trompons pas, elle exigera bien sûr des compensations, que nous paieront par la poursuite du démantèlement de notre industrie ! Les délocalisations vont pouvoir reprendre de plus belle, n'en doutons pas, puisque la Chine sera "propriétaire" de la France. Au final c'est le peuple qui va payer par des augmentations de taxes, d'impôts, par une dégradation des prestations sociales, par encore plus de chômage ...

    Et puis comment pourrons-nous rappeler à la Chine le nécessaire respect des droits de l'Homme ou des normes sociales et environnementales si nous lui sommes pieds et poings liés ?

    Les Marckozy ont vendu la France aux diables, la voila la vraie info !

  • Aujourd'hui 5 octobre, l’hebdomadaire de la CGT "la vie ouvrière" fête ses 100 ans.

    100 ans VO.jpgEn 1909, la CGT a quatorze ans. Fondée au congrès de Limoges en octobre 1895, elle avait un hebdomadaire, la Voix du peuple. Mais elle est divisée, ses militants sont pourchassés par la police de Clemenceau.

    C'est alors qu'un ancien anarcho-syndicaliste, Pierre Monatte, s'associe avec quelques amis pour créer une revue d'information et de réflexion, paraissant le 5 et le 20 de chaque mois, dans le but de "donner à l'ouvrier la science de son malheur".

    Voici ce qu'il écrivait le 5 octobre 1909 dans sa " Lettre familière aux cinq mille abonnés possibles qui recevront ce numéro"

    Que veut être cette revue ? allez-vous vous demander à la réception de ce premier numéro.

    La Vie Ouvrière sera une revue d'action. Une revue d'action ? Parfaitement ; si bizarre que cela puisse sembler. Nous voudrions qu'elle rendît des services aux militants au cours de leurs luttes, qu'elle leur fournisse des matériaux utilisables dans la bataille et dans la propagande et qu'ainsi l'action gagnât en intensité et en ampleur. Nous voudrions qu'elle aidât ceux qui ne sont pas encore parvenus à voir clair dans le milieu économique et politique actuel, en secondant leurs efforts d'investigation.

    Nous n'avons ni catéchisme ni sermon à offrir. Nous ne croyons même pas à la toute puissance de l'éducation ; car nous croyons que la véritable éducatrice c'est l'action.

    Les camarades qui se sont rencontrés autour de la Vie Ouvrière - et en forment le noyau - ne partagent pas toutes les mêmes opinions. Il en est qui appartiennent au Parti socialiste et y militent activement ; d'autres consacrent tout leur temps et toute leur activité au mouvement syndical - c'est la majorité - ; d'autres, enfin, sont anarchistes et ne s'en cachent nullement. Mais tous, nous sommes unis sur le terrain syndicaliste révolutionnaire et nous proclamons nettement antiparlementaires. Tous aussi, nous croyons qu'un mouvement est d'autant plus puissant qu'il compte davantage de militants informés, connaissant bien leur milieu et les conditions de leur industrie, au courant des mouvements révolutionnaires étrangers, sachant quelles formes revêt et de quelles forces dispose l'organisation patronale, et... par dessus tout ardents !

    C'est pour ces militants que nous avons fondé la Vie Ouvrière et c'est eux qui en rédigeront la plus forte partie, parlant, au fur et à mesure des événements, de ceux auxquels ils auront été mêlés. Ainsi se produira un échange extrêmement profitable de connaissances précises sur chaque région, sur chaque industrie.

    Dans ce premier numéro, on lira une étude de Schmitz, le secrétaire du syndicat de la maçonnerie de la Seine, sur la dernière grève des maçons parisiens. Dans le prochain, le commencement d'une grosse monographie sur la grève des Boutonniers de l'Oise par le comité exécutif des Tabletiers de l'Oise et un article de H. Normand sur le Congrès des Maîtres-Imprimeurs. Dans les suivants, dés études de Merrheim sur les sardiniers bretons ; de Savoie sur la sup­pression du Travail de Nuit dans la Boulangerie ; de P. Marie sur le Subventionnisme et les Syndicats ; de G. Yvetot sur les unions régionales de syndicats ; de L. Monnier sur le Lock-Out des verriers de Normandie ; de Villeroux sur la grève des chapeliers de la région d'Espéraza ; de Bled sur la grève des maraîchers de Seine-et-Oise ; de Paul Ader sur le Trust du Vin ; de Humbert sur les grèves de coupeurs en chaussures. à Nancy et le rôle de l'« United Shoë Machinery » ; de G. Dumoulin sur les Conventions d'Arras ; de Maraux sur la grève des typos de 1906 ; de Ch. Delzant sur la suppression du Travail de Nuit dans la Verrerie ; de L. Vignols sur les Terre-Neuviens, etc., etc.

    À côté de ces monographies de grèves et de ces études de questions syndicales ou économiques, nous ferons une large place aux questions morales, aux questions d'éducation, d'hygiène, etc.

    Picton, qui est instituteur, parle dans ce numéro des progrès que fait parmi les instituteurs l'idée de l'adaptation de l'enseignement primaire aux besoins de la classe ouvrière. Cette idée nous est chère. Au prochain numéro, Léon Clément examinera les essais d'éducation de l'enfance tentés dans les groupes anarchistes, les syndicats, les coopératives. Puis, puis... bien des choses sur ces sujets qui nous sont promises et d'autres qui ne le sont pas catégoriquement encore.

    Nous nous faisions une joie de publier dans ce premier numéro un récit des événements de Barcelone qu'Anselmo Lorenzo, sur la demande de notre ami James Guillaume, avait promis d'écrire. Lorenzo, malheureusement, fut par la suite arrêté et emprisonné. Pour remédier à cette lacune, Cratès qui déshabillera pour nous les questions diplomatiques et en montrera le corps économique, nous a donné une étude d'un gros intérêt sur les dessous financiers de la guerre au Maroc et nous en donnera une nouvelle pour le prochain numéro sur l'explosion populaire qui répondit à la levée de troupes en Catalogne.

    Nous publierons, dans les numéros suivants, des articles de Wintsch sur la levée du boycott Vautier qui a mis aux prises, en Suisse, révolutionnaires et réformistes ; de Chr. Cornelissen sur l'orientation générale du syndicalisme ; d'un camarade suédois sur le lock-out de Suède ; de Brupbacher, sur le syndicalisme à Zurich, etc.

    Nous tâcherons, en somme, de faire de la Vie Ouvrière une revue intéressante et vraiment précieuse pour les militants ouvriers.

    Il faut qu'elle vive ! Il importe pour cela de recueillir 1000 abonnés.

    Jamais vous n'y parviendrez, nous ont dit des amis pessimistes : on ne lit pas dans les milieux ouvriers ; ou bien on ne lit que ce qui est bruyant et épicé. Or vous ne serez ni l'un ni l'autre. Puis, c'est une somme : dix francs par an !

    Des camarades au courant de la librairie nous ont dit, eux : dix francs par an, une revue de 64 pages tous les quinze jours ; mais vous êtes fous ! Vous avez donc de l'argent à jeter à la rue ?

    Nous ne sommes pas optimistes ; nous ne sommes pas fous ; nous n'avons pas d'argent à jeter dans la rue. Et nous savons que nous n'atteindrons jamais qu'un public restreint. Mais ce public de militants, de sympathiques, d'hommes désireux de s'informer viendra sûrement à nous si nous lui présentons une revue sérieusement documentée, vivante, passionnée même.

    Nous y travaillons à une demi-douzaine de camarades depuis deux mois ; d'autres ne nous ont pas ménagé leur concours occasionnel ; que ceux qui le peuvent se joignent au noyau. Que les autres nous aident dans la mesure de leurs moyens et du temps dont ils disposent. Que chacun s'efforce et la Vie Ouvrière reflétera exactement notre vie sociale si tumultueuse, si riche de force et d'espoir ; et la Vie Ouvrière atteindra son 1000e abonné, bouclant son budget, ne demandant à chacun pour vivre que le montant de son abonnement.

    Pour le « noyau » : Pierre Monatte


    Monatte a raconté ce que fut La Vie ouvrière dans La Révolution prolétarienne (octobre, novembre, décembre 1959, janvier 1960 - à lire sur http://www.fondation-besnard.org/article.php3?id_article=155). Ce furent ses derniers articles avant sa mort

    On peut aussi retrouver les articles des 8 premiers numéros sur http://www.la-presse-anarchiste.net/spip.php?rubrique56

    Enfin le très beau livre Un siècle de Vie ouvrière qui arbore, en couverture, une photo de Willy Ronis, retrace les 100 ans de la "VO".

     

  • sans papier

     

    2341609605_1.jpgJ'ai pas de papier

    D'après ce qu'on dit

    Je vais me faire expulser

    Vers ce maudit pays

    J'entends même dire

    Je vous jure c'est vrai

    Que j'allais mourir

    Si je résistais

    Mettront sur le nez

    Un de leur coussin

    Voudront m'étouffer

    Mais y sont pas bien

    Pas de risque que je crie

    M'auront bien scotché

    La bouche et puis

    Les mains les pieds


    Tu sais d'où je viens

    Y'a pas que des manchots

    Ça frappe du poing

    Même sur les marmots

    Si tu gueules « j'ai faim »

    On te coupe la langue

    Si c'est « mort aux chiens !»

    On te fou la sangle

    Je croyais qu'ici

    Les bras ouverts

    On m'aurait dit

    Respire le grand air

    Je croyais qu'ici

    Finis les cauchemars

    Qui me réveillent la nuit

    Maman !

    J'ai peur dans le noir


    Me voilà par terre

    Dans cette église

    C'est pas l'enfer

    Mais ça s'éternise

    Paraît que dehors

    Y'a des uniformes

    Qui veulent ma mort

    En bonne et due forme

    J'ai pas de papier

    D'après ce qu'on dit

    Je vais me faire expulser

    Vers ce maudit pays

    J'ai pas de papier

    Et je sais même pas

    Si je vais me faire tuer

    Ici ou là-bas....


    Gavroche

     

    Photo : Linternationalmagazine.com