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Mais qui aide Ali ?

mais qui aide ali.jpgAu détour d’un clic, on peut découvrir l’existence d’Ali, un jeune homme souriant qui veut faire une thèse “dans le domaine de la robotique”. Ali a pu être “aidé” par la Société générale grâce à un prêt étudiant ... "La difficulté pour lui, c’est de financer sa thèse alors qu’il effectue un stage non rémunéré dans un laboratoire de recherche" nous dit cette banque.

Sans le vouloir, ce message pose bien évidemment, la question des stages non rémunérés. Cet exemple comme bien d'autres montrent à quel point on se moque de ces jeunes qui bossent pour des nèfles, et seulement pour un passage obligé d'un diplôme de grande école ...

Bien sûr on vantera les bienfaits de la formation en alternance : rien ne vaudrait une expérience de terrain, après une solide formation initiale pour s'insérer dans l'emploi. C'est en vertu de ce principe que les stages occupent aujourd'hui une place croissante dans la scolarité des étudiants. Mais ce qui pourrait sembler une mesure de bon sens, dans un pays où les mondes de l'éducation et de l'entreprise sont souvent étrangers l'un à l'autre, est devenu l'objet d'un véritable scandale. Certaines entreprises recourent en effet massivement à des stagiaires très peu, voire non rémunérés, pour occuper des postes de travail permanents. Mal encadrés, occupés à des tâches sans rapport avec leur formation, ces stagiaires sont souvent surexploités sans que leur passage dans l'entreprise soit toujours une assurance d'obtenir un emploi futur.

Depuis dix ans, nous assistons à une paupérisation, prolétarisation accrue des étudiants qui prennent la crise de plein fouet. Selon une enquête réalisée par le C.RO.U.S à Marseille, vingt cinq pour cent des étudiants n’ont pas cent euros par mois pour manger, en France plus de cent mille vivent en dessous du seuil de pauvreté, le Secours Populaire collecte dans les restaurants universitaires, distribue des colis alimentaires…

Leur proposer de s’endetter pour s’en sortir, selon le modèle "subprime", est un scandale ! Il faut donc qu'Ali puisse finir sa thèse avec une allocation autonomie, et surtout sans l'aide d'un prêt ! Ne les laissons pas "investir" sur notre avenir...

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